« Un cœur peut-il encore se briser même s’il ne bat plus ? » C’est à partir de cette question pour le moins originale que Tim Burton a construit l’intrigue de son nouveau film d’animation, qui raconte l’improbable mariage entre un vivant et une morte. Dans une bourgade victorienne où règnent austérité et puritanisme, un mariage arrangé se prépare. Des aristocrates ruinés ont décidé d’unir leur fille Victoria à Victor, le fils des Van Dort, qui ont fait fortune en créant une conserverie de poisson. Le jour où les deux familles font connaissance, c’est le choc des cultures. L’affaire se gâte quand survient la répétition de la cérémonie : Victor ne se souvient plus de ses vœux. Le pasteur, outré, le renvoie chez lui. En chemin, Victor, qui s’entraîne dans la sombre forêt, glisse l’alliance sur ce qu’il pense être une racine. Soudain, la terre se fend et laisse apparaître une jeune femme décharnée, vêtue d’une robe de mariée en haillons, persuadée que Victor vient de l’épouser… La griffe inimitable de Tim Burton, alliée à l’art si particulier du stop-motion (animation en volume, réalisée image par image), donne à ce conte extraordinairement habile et original une sensibilité unique. Des centaines de marionnettes extrêmement élaborées, 26 plateaux de tournage, des structures pouvant atteindre 5 mètres, l’usage de caméras numériques de petite taille rendant apparents les détails les plus infimes… « Avec Les Noces funèbres, Tim a donné une seconde vie au stop-motion, explique Mike Johnson, le coréalisateur. C’est une production épique. »